mardi 29 novembre 2011

Suite de la visite

Un petit billet vite fait, que des photos...
Mon père et sa conjointe sont avec nous pour deux semaines et on profite bien de leur présence! J'ai donc moins de temps pour le blog. Je vous reviens bientôt avec plus de détails sur leur séjour ici, avec nous...



En d'autres circonstances, cela nous aurait pris des années avant de nous connaître à ce point, à coup de soupers ou de verres échangés une ou deux fois l'an.
Partager 48 heures avec quelqu'un qu'on rencontre pour la première fois, ça rapproche en peu de temps. On entre chacune dans l'intimité de l'autre, on révèle notre dynamique de couple ou de famille. On sait tout de suite que ça va cliquer.




Ariane, tu es mon coup de coeur de la saison. Merci pour ces splendides photos qui ont su capter l'essence en chacun et la joie du moment. À bientôt!

jeudi 24 novembre 2011

L'Angleterre, c'est...(2)

un pays fou de jardinage!




J'aurais pu prendre 100 photos de jardins dans mon voisinage, en voici quelques-unes prises au hasard de nos promenades quotidiennes...






- "On dirait que c'est du romarin, ça maman...", dit Jean-Léon.
- "Mais C'EST du romarin, Jean-Léon!",
répond maman, épatée.
Et on jardine dès la petite enfance! En effet, chaque garderie, chaque Children Centre possède ses bacs de plantes, de fines herbes, de fleurs. Au Children Centre où nous allons, il y a des salopettes, des manteaux et des bottes imperméables à enfiler pour permettre aux enfants de jouer dans l'eau, le sable et la terre sans se salir. Une autre idée à exporter?

mardi 22 novembre 2011

De la belle visite

Nous avons eu de la belle visite, la fin de semaine dernière. Vincent, un collègue de Gérald-Godin qui est à Paris pour l'année - il fait un doctorat en littérature et est en échange à l'École Normale Supérieure - m'a fait l'honneur, comme on se l'était promis en juin dernier lors de notre party de profs de français, de venir me visiter à Oxford. Avec sa conjointe Ariane, que je rencontrais pour la première fois, ils sont vite devenus des amis de la famille, et plus spécialement de formidables complices pour Jean-Léon, qui les a adoptés instantanément, et une chaleureuse présence pour Aurèle. Leur visite a donc été l'occasion de bons repas bien arrosés, de discussions passionnantes et de nombreux rires, ponctués bien sûr de quelques pleurs (il y a quand même un poupon dans la maison!).

Aurèle dans les bras douillets d'Ariane

Vincent assiégé :
un signe d'amitié qui ne trompe pas

La présence chez nous d'Ariane et Vincent m'a aussi permis de redevenir touriste dans notre nouvelle ville, chose que la grossesse et la maternité récente m'avaient contrainte à délaisser. J'ai enfin pu visiter les lieux magnifiques d'Oxford et découvrir davantage la ville, ce que je n'avais malheureusement pas pu faire lorsque ma mère et son conjoint étaient ici.

Ariane et Vincent ont été de merveilleux partenaires de découvertes, de précieux et de patients assistants pour manoeuvrer notre équipement (on ne visite pas léger avec une poussette et un porte-bébé) et contenir notre marmaille. Jean-Léon a aussi été partant et de bonne humeur dans toutes nos aventures, pas toujours adaptées pour un enfant de son âge.

Notre aventurier à l'oeuvre

Christ Church College
Samedi, après avoir copieusement lunché au célèbre Turf où nous avions déjà mangé avec maman (ici), nous nous sommes dirigés vers Christ Church College, un des plus imposants collèges de l'université. Au cours des années, 16 premiers ministres sont sortis de ce collège. Fondé en 1525, le collège est adjoint d'un immense parc où l'on peut observer des vaches et leurs veaux en liberté. Avec le brouillard qui faisait une grosse bande blanche à l'horizon, les vaches à cornes qui paissaient paisiblement et la pénombre dans laquelle on baignait, on se serait cru à une autre époque avec ce paysage si bucolique.

Trinity College
Dimanche, nous avons pris notre temps à la maison, le temps d'un brunch typiquement anglais (oeufs, fèves au lard tomatées, crumpets et clotted cream) qui s'étire en matinée, avant de retourner au centre-ville. Nous sommes alors entrés à Trinity College pour visiter la magnifique chapelle du XVIIe siècle, de même que pour nous balader dans les cours intérieures et jardins qui se trouvent associés à ce collège. Grâce à Vincent, je me suis même pris pour une étudiante et n'ai payé qu'un pound pour la visite (le tarif étudiant) !

Dans la cour intérieure du collège

Le chic en matière de pelouse



St Mary the Virgin Church
Ne reculant devant rien, nous sommes ensuite montés dans la tour de l'église St Mary the Virgin, l'église officielle de l'université, non officiellement appelée "la tour de grand-poupou" par Jean-Léon depuis que mon beau-père Michel y est monté lors de leur visite. 127 marches plus tard, nous pouvions être bien fiers de notre équipe composée d'un garçonnet (souvent dans les bras de Vincent, ce qui a d'ailleurs rendu l'aventure possible) et d'un poupon dans un porte-bébé (je commence à être en forme!). La vue magnifique sur la ville tout en angles et en pics en valait l'effort!


Ce fut, comme en témoignent ces photos, une fin de semaine de bonheurs partagés et la naissance d'une amitié entre nous tous. Une réussite sur tous les plans!

Nos nouveaux amis

jeudi 17 novembre 2011

Garderie chérie (un billet doux)

2 jours de garderie et je trouve le moyen de m'ennuyer de mon grand. 2 jours et je regarde ma montre, histoire de voir si c'est le temps d'aller le chercher....Pas tant par culpabilité que par ennui. La maison est si calme sans Jean-Léon...

Tout va bien pour Jean-Léon dans son nouvel univers. Il adore Malika, son éducatrice. Il s'amuse. Les matins de garderie sont assez difficiles, cependant. En 5 jours à la maison, on a le temps d'oublier à quel point on aime la garderie...Mais je me rassure en me rappelant qu'il y en avait aussi à Montréal.
Notre petit apprend l'anglais à pas de géant, se débrouille de mieux en mieux, répète des mots par-ci, par-là, sait qu'il est un "good boy", qu'il doit moucher son "nose", qu'il peut faire le "horse" pour faire rire Malika. "High five", Leon!
Je suis si fière de lui. Heureuse quand je le vois jouer dans la cour à son insu, quand je l'entends crier de sa voix sonore "Basketttt-ballll" en frappant sur le ballon.

2 jours de garderie pendant lesquels je me plonge le nez dans le cou de mon petit Aurèle. Je me recouche avec lui en matinée. Je prends mon temps. On prend notre temps. J'écoute avec lui Bach et Elgar à la radio de la BBC. J'ai le temps pour lui, mon beau Aurèle plein de promesses, le temps de voir passer ses premiers sourires, de regarder pousser ses cheveux et d'assister à son éveil au monde.

Merci, garderie chérie!

Les premiers sourires (Aurèle, 5 semaines)

mardi 15 novembre 2011

Coupe et couleur

Après 3 mois sans passer sous les ciseaux, j'ai enfin pu aller au salon de coiffure. Mon charmant époux m'ayant fait cadeau d'un bon valide pour une couleur et une coupe, dans un salon de Bicester, j'ai fait une demi-heure d'autobus avec Aurèle pour aller à la rencontre de ma nouvelle tête. Je ne suis pas sûre pour le "brushing" mais pour la coupe et la couleur, que ça fait du bien!


Alors, qu'en pensez-vous?

jeudi 10 novembre 2011

Les bonnes décisions

Comme parent, une bonne partie de notre responsabilité envers notre descendance est de prendre les bonnes décisions en ce qui la concerne. Ou du moins, les meilleures décisions possibles dans les circonstances. Ou celles qui nous apparaissent les moins néfastes à un moment précis de la vie de notre enfant. En somme, celles dont les conséquences nous semblent les moins pires. Pas facile. C'est un défi de chaque instant, en fait. 

Et dans le cas qui nous intéresse - celui de notre famille d'expatriés en général et de Jean-Léon en particulier -, on a dû redresser un certain laisser-aller qui était venu avec les vacances, les déplacements nombreux (et o combien nécessaires) de notre été, les chamboulements de toutes sortes.  

Pour rétablir l'équilibre de notre fiston adoré, nous sont donc apparus comme des évidences deux choses, un mois après notre arrivée ici. Ma mère était alors avec nous et peut témoigner de ces prises de conscience, de ces lumières qui se sont tout à coup allumées devant nos yeux de parents attentionnés, mais pas toujours attentifs.

1) D'abord, il fallait, pour retrouver un Jean-Léon en pleine possession de ses moyens, c'est-à-dire d'humeur moins changeante, moins capricieux et à l'énergie plus constante, remédier au sucre dont on avait pris l'habitude, pratiquement à chaque repas. Chocolat, biscuits, crème glacée étaient les délicieux résidus de notre vie estivale. Exit tout ça! Nous avons ainsi coupé drastiquement, en ce qui concerne Jean-Léon (pour JF et moi, c'est moins sûr...), tout dessert sucré et gardé les gâteries et autres friandises pour les occasions spéciales, comme son anniversaire. Bon, l'Halloween nous a bien sûr fait faire une rechute, mais le sac de bonbons est presque vide, on en viendra à bout! 
Et quel changement dans l'humeur de notre garçonnet. On osait presque pas y croire ou en parler. Mais voilà, c'est fait.  

2) Ensuite, notre deuxième illumination fut la suivante : Jean-Léon avait cruellement besoin d'amis. Habitué d'avoir un cercle d'amis à la garderie, d'être entouré autant par nos voisins, amis, familles que par les éducatrices dévouées de son CPE, Jean-Léon est un garçon sociable qui a besoin d'être en relation avec des gens autres que ses parents. Ce besoin n'est sans doute pas présent chez tous les enfants de son âge, mais comme il avait l'habitude d'avoir "une vie", "un univers" en dehors de nous deux, nous avons vu cela comme un besoin de premier ordre chez lui. 
Un monde en construction,
celui de Jean-Léon
Pour répondre à ce besoin, il fallait bien entendu considérer un autre objectif de notre séjour ici, celui d'apprendre l'anglais. Car incapable de parler la langue, Jean-Léon se voit du même coup privé de contact satisfaisant avec les autres enfants de notre entourage. Et ce n'est pas en restant à la maison avec ses parents qu'il allait percer le mystère de cette langue nouvelle, source de frustration pour lui en ce moment.

Une partie de la solution nous est ensuite "tombée dessus", lorsque nous avons reçu une offre d'une place à la garderie de notre immeuble, juste en bas de chez nous, dans la cour, oui, oui, je ne blague pas! Offre que nous avons acceptée presque sans hésiter, malgré les coûts importants que cela représente. Deux jours par semaine (les lundis et mardis), Jean-Léon irait donc au "Pre-School" de la Mansion House Nursery, apprendre l'anglais, se faire des amis, jouer, se créer un petit monde juste à lui. Avec en plus l'arrivée du nouveau bébé, cela lui sera très bénéfique, du moins nous le croyons.

Les coûts pour la garderie sont ici très élevés : il nous en coûte 300 pounds par mois pour 8 jours de garderie. Aïe! Cependant, dès janvier, nous aurons droit à une subvention pour les enfants de 3 ans et plus qui fera baisser de moitié les frais de garde. À partir de 3 ans, il pourrait aussi être admissible à la prématernelle d'une école publique. Mais pour le moment, la Nursery nous convient. 

Coup de chance encore une fois, Jean-Léon bénéficie de la présence et des bons soins d'une éducatrice d'origine algérienne qui parle un excellent français. Cela facilite énormément la transition : elle lui donne les consignes en français puis en anglais, elle lui sert de personne ressource avec qui il peut échanger et discuter (ce qu'il adore faire d'ailleurs, comme vous le savez!).

J'ai aussi intégré à notre horaire un groupe de jeu ("Play group" du Children Centre de North Oxford, à dix minutes à pied de chez nous), comme il en existe ici de nombreux. Le jeudi avant-midi, nous nous rendons dans un centre communautaire où se rassemblent pour jouer des enfants d'âge préscolaire avec leurs parents (principalement des mamans et des grands-mamans, mais aussi des "nannys"). Extrêmement bien équipé, avec une grande cour, plein de jouets et plusieurs aires de jeux à l'intérieur, le "play group" du jeudi offre aussi un lunch à prix modique (2 pounds pour Jean-Léon et moi). Génial! Pas de dîner à faire pour maman! Et c'est aussi l'occasion pour moi de rencontrer des mamans et d'échanger avec des adultes, ce que je ne fais pas souvent dans ma journée. Ultimement, ça fera aussi un lieu de jeu pour Aurèle. Je n'arrête pas de me demander pourquoi ça n'existe pas au Québec...
Jean-Léon, sur le chemin du "Children Centre"
de North Oxford
Pour le moment, nous croyons que ce sont là toutes de "bonnes décisions"... Et nous avons notre fiston à l'oeil. Nous verrons bien ce qui jaillira de toutes ces lumières.


mardi 8 novembre 2011

Un nouveau rituel

Pendant plusieurs jours, les premiers de sa vie avec nous, je me suis demandé comment j'arriverais à donner le bain à Aurèle. Toujours en train de dormir au moment du bain de Jean-Léon, pas assez de temps le matin pour le passer sous la douche avec nous, j'ai vraiment eu peur qu'Aurèle passe sa vie tout sale, faute de temps ou par manque de chance, et que moi je sois vraiment en voie de devenir indigne.

Mais au fil du temps. Aurèle étant de plus en plus éveillé aux heures d'affluence (avec nous au déjeuner, au dîner, au souper et en début de soirée), une nouvelle routine a pris forme, un nouveau rituel s'est installé. Et voilà notre petit sauvé de la malpropreté!




Après le bain, Jean-Fred lit les histoires.
Le rituel est aussi renouvelé et papa en a plein les bras!

jeudi 3 novembre 2011

L'art de recevoir

Ceux qui nous connaissent le savent. Jean-Fred et moi sommes des gourmands qui aimons partager notre plaisir de la bonne bouffe et du bon vin. Nous aimons penser à des menus, trouver des recettes, les préparer. En ce domaine, Jean-Fred est le chef, bien entendu (que voulez-vous, c'est dans la famille!), et moi, son assistante. Nos deux dernières "réceptions", à Montréal, ont été pour moi mémorables : l'anniversaire de Jean-Fred puis le mien, où nous avons reçu plusieurs de nos amis autour d'un petit buffet maison. Que de bons souvenirs de bonne compagnie et de bonne bouffe!

Or une des choses qui me manque le plus de notre ancienne vie est la possibilité de recevoir nos familles et amis. Recevoir requiert de l'espace (il faut bien assoir nos invités quelque part), du temps (pour concevoir et préparer) mais surtout des convives, toutes choses qui nous font défaut ici, à Oxford !

Mais voilà que nous avons eu jusqu'ici deux belles occasions de nous attabler, plus simplement peut-être qu'à Montréal, mais tout de même avec gourmandise et joie de vivre. La première, lors de l'arrivée de ma mère et de Michel, la seconde lors d'un souper où nous avons reçu Jonas, notre seul ami québécois ici. Jonas est un ami de Jean-Fred qui fait un doctorat à Oxford (c'est sa quatrième année ici). Dans un cas comme dans l'autre, j'étais bien heureuse de recevoir dans notre nouveau et très modeste "home". Et à Oxford comme à Montréal, le plaisir de partager était intact.
La joie de se retrouver en famille et de partager un bon gueuleton...
même dans de la vaisselle de plastique (période pré-cargo)!
Jean-Fred prépare la croustade aux pommes
pendant que Jean-Léon fraternise avec son nouvel ami, Jonas.


mardi 1 novembre 2011

Rentrer dans ses jeans

Toute fille qui a accouché attend ce moment avec impatience : le jour où elle pourra à nouveau rentrer dans ses jeans d'AVANT la grossesse. Hé bien, ce jour est venu pour moi, dimanche dernier, sans que j'ai fait quoi que ce soit pour y arriver, croyez-moi, ni exercice (désolée Gwyneth), ni régime (on s'entend que le sucre est le plaisir coupable de tous les parents de jeunes enfants, après huit heures le soir).

Pour tout dire, rentrer dans ses jeans, c'est un cap vers le retour à soi-même, une étape symbolique qui prend dans mon cas un sens bien particulier. En même temps que je découvre que je rentre dans mes jeans d'avant, ma mère nous quitte pour rentrer à Longueuil. Je dois donc faire face à notre nouvelle réalité. Nous sommes maintenant "on our own", Jean-Fred et moi. Il faudra assurer, retrouver une routine maintenant que la transition est faite, grâce à l'aide précieuse de maman.

Après la panique, l'angoisse qu'a fait naître en moi le départ de maman, je me suis efforcée de respirer et de faire le point sur ce qui s'annonçait pour moi, pour nous : trouver comment devenir maman de deux enfants, ici, en Angleterre. Je ne suis pas certaine que le défi aurait été si différent à Montréal, si ce n'est que pour la proximité de la famille et des amies, si précieuse il va sans dire. J'ai l'impression tout d'un coup de débuter pour vrai mon congé de maternité, alors qu'Aurèle a déjà un mois. 



Je me suis donc mise à jongler avec plusieurs idées, m'assoyant à la table avec mon ordinateur, mon calendrier, un horaire de la semaine. C'est ma façon de réfléchir, de trouver des solutions à tous mes problèmes, petits et grands : quand me laver les cheveux ? Quand donner le bain à Aurèle ? Quoi faire comme activité avec Jean-Léon, dont le besoin en ce moment est bel et bien de socialiser et aussi d'apprendre les rudiments de l'anglais pour pouvoir communiquer, ce qui est très important pour lui ? Comment concilier tâches domestiques et vie de famille ? Où rencontrer d'autres mamans, des partenaires de jeu pour Jean-Léon et éventuellement pour Aurèle ? 

Ma façon de me retrouver et de réfléchir.

Mais surtout, comment arriver à faire tout ça alors que Jean-Fred est pris dans un horaire très serré à l'université ? Pour vous donner une idée, Jean-Fred travaille environ 50 heures par semaine sur ses cours, ce qui inclut la présence aux cours (un ou deux cours par jour, du lundi au vendredi), les lectures à faire et la préparation. Il est chaque jour à l'université de 9h à 18h, et jusqu'à 19h les mercredi et vendredi pour assister à des cours. Il doit aussi bien sûr travailler la fin de semaine. Et il a son club de vélo le samedi, activité saine et indispensable autant physiquement que mentalement.

Alors, mes pistes de solution, le fruit de ma réflexion...
Je me suis d'abord donné la permission de ne pas devenir une parfaite ménagère ni une maman parfaite (à mes anciens étudiants : notez le chiasme de construction). Et aussi, la permission de ne pas aimer rester à la maison tout le temps, la permission de m'ennuyer, de trouver le temps long et pourquoi pas aussi celle de rêver de retourner travailler.

Puis, je me suis souvenu de mon premier congé de maternité, le temps pris avant de trouver un équilibre, le temps aussi avant de retrouver la forme physique et mentale et la vitesse de croisière qui a fini par s'installer. J'ai tout à coup eu confiance que, comme mes jeans dans lesquels je rentre à nouveau sans avoir fait quoi que ce soit pour que ça arrive, j'allais trouver une façon, avec mes trois complices, de retrouver l'équilibre et d'y trouver mon compte. De profiter de l'instant, de vivre le moment présent avec les enfants (grands prêtres de l'instant présent s'il en est!) grâce à une organisation bien présente mais souple à la fois. J'ai confiance.

En ce qui concerne Jean-Léon, un grand changement se passe dans sa vie. Nous avons miraculeusement obtenu pour lui une place à la garderie qui se trouve dans la cour de notre immeuble. Il ira deux jours par semaine (lundi et mardi), pourra socialiser, jouer, apprendre l'anglais, vivre sa vie de garçon de 3 ans. Il commence cette semaine et nous sommes bien heureux pour lui. Je promets de vous en reparler davantage dans quelques semaines. J'ai confiance que ça aussi, ça nous aidera et ça sera pour le mieux.

"Es-tu prêt, papa? Es-tu prêt ? Parce que moi, je suis prêt!", répétait Jean-Léon.
Faire sa rentrée à la garderie le jour de l'Halloween, c'est pas mal excitant!