mardi 28 février 2012

Une chambre pour deux

Aménager la chambre pour deux enfants, deux frères qui ont trois ans de différence et qui devront partager leur espace. Faire en sorte que le grand conserve un peu ce qui était SA chambre et que le petit ait tout ce qui lui faut. Nous voulions aussi conserver notre lit d'invités, qui a été assez utile depuis qu'on est ici, disons.
Faire tout ça, avec les moyens du bord, un équipement restreint (pas de quincaillerie à Oxford, faut le faire!) mais une main-d'oeuvre de grande qualité : des grands-parents, Rita et JP, plein de bonnes idées et de savoir-faire!


Pour gagner de l'espace et pouvoir installer le lit de bébé d'Aurèle, on a eu l'idée de mettre la commode de Jean-Léon sur la table de travail qui nous servait déjà de table à langer. Ainsi, la table à langer a changé de sens et a été réduite de moitié mais il reste tout de même assez d'espace pour que ce soit fonctionnel. Pour fixer la commode sur la table, grand-papa JP a dû faire preuve d'ingéniosité : il a fait tenir le tout avec deux palettes de bois pour la cuisine (genre de cuillères de bois mais plates) qu'il a cloué derrière. Fallait y penser!

Commode du haut, accessoire pour changer bébé et vêtements de Jean-Léon ;
commode du bas, vêtements d'Aurèle. Et du rangement sous la table pour les vêtements
qui ne font plus ou en attente d'être portés

Nous avons aussi acheté pour pas cher des rideaux de voile turquoise qu'on a installés entre le lit de Jean-Léon et la table à langer et au pied du lit d'Aurèle. Les rideaux permettent de délimiter l'espace sans créer de cloison opaque, ce qu'on ne voulait surtout pas faire. On a posé du ruban double face au plafond et du velcro pour faire tenir les rideaux au plafond, car tout est en ciment donc il est quasi-impossible de clouer quoi que ce soit.

Vue d'ensemble de la chambre.
Finalement, on a pu installer la petite table et les chaises de Jean-Léon pour lui faire un petit coin lecture (ces articles qui étaient dans sa chambre à Montréal dormaient dans leur boîte depuis notre arrivée à Oxford) et j'ai prévu une chaise où je peux allaiter Aurèle pendant la nuit.

Petit coin lecture et allaitement de nuit (bonjour le mal de dos!),
égayépar la murale faite par grand-mère Thérèse

Le résultat est très mignon et pratique. On ne fera pas le Décormag avec ça ni même les Saisons de Clodine (orthographe douteuse, mais je pense bien que c'est comme ça qu'elle écrit son nom) mais nous sommes très satisfaits du résultat. Pour ce qui est de la cohabitation, tout se passe très bien. Bien sûr, il faut "protéger le sommeil" de l'un ou de l'autre au moment du coucher et pendant le boire de nuit d'Aurèle. Je ne peux évidemment pas laisser pleurer Aurèle pour lui apprendre à faire ses nuits, mais comme il ne boit qu'une fois et parfois pas du tout (il dort souvent de 22h à 5 ou 6h du matin), ce n'est pas trop un problème en ce moment.

Un lit donné, une literie reçue en cadeau, un matelas neuf, deux affiches
dénichées dans une librairie pour enfants, un rideau de chez Argos.
Coût total du coin chambre d'Aurèle : 50 pounds.
Le sommeil d'Aurèle : ça n'a pas de prix!

Jean-Léon a décoré lui-même le mur de sa chambre :
cartes de hockey et photos de ses cousins, le couple princier, son capteur de rêve,
des animaux de la jungle et son "signe" d'escargot, souvenir de sa garderie à Montréal.
Je ne sais pas si c'est la mode ou pas, ou même si c'est recommandé par les psy d'aujourd'hui, mais le fait que les enfants partagent leur chambre favorise selon nous leur rapprochement et ils apprennent ainsi à vivre vraiment l'un avec l'autre alors que la plupart du temps, ils mènent des vies assez séparées pour le moment. Cette situation, qui nous a été imposée par les limites de notre modeste appartement, a donc bien des avantages finalement. Je pense même que nous le referions avec une pièce de plus, ce qui nous donnerait de l'espace pour un bureau de travail...pour notre étudiant en résidence!



jeudi 23 février 2012

En ce moment

L'hiver aura duré vraisemblablement deux semaines. Je suis tout à fait capable de vivre avec ça. Les perce-neige percent l'absence de neige un peu partout. Ça sent l'engrais et la campagne, surtout quand il pleut et il pleut souvent. Les manteaux de printemps attendent impatiemment leur première sortie.

Et nous, on essaie de se sortir d'un sale virus qui n'en finit pas de revenir nous hanter et de nous rendre encore plus faibles que la semaine précédente*. Il reste deux semaines à la session de Jean-Frédérick. Deux sessions de trois pour cette année. 

Aurèle aura cinq mois à la fin du mois et fait de bonnes nuits de sept heures en moyenne. Jean-Léon s'habille seul le matin et dit "Sorry!" au lieu de "Désolé!" quand il nous marche sur le pied.  Voici à quoi ils ressemblent et ce qu'ils font en ce moment.




"Le fond de la mer avec des poissons"
"Une carte au trésor pour Aurèle"
"Une baleine"


*Jean-Léon a finalement vu le médecin ce matin : les deux oreilles sont infectées, on penche plus vers la bactérie que le virus. Il doit maintenant prendre des antibiotiques pour la première fois de sa vie. On espère qu'il guérira vite.

mardi 21 février 2012

Faculté de musique

* Ce billet est dédié à mon ancien étudiant David, grand amoureux de musique et de ses instruments, lui-même musicien, faiseur de vent et amateur de marées.

Premier mouvement - Le musée
Le bâtiment que vous voyez ici abrite la collection d'instruments de musique Bate, appartenant à la Faculté de musique de l'université d'Oxford. Régulièrement, la Bate Collection ouvre les portes pour accueillir les enfants, dans une de ces journées familiales qui sont si populaires ici. Je m'y suis rendue samedi dernier, avec mon grand de 3 ans et mon bébé. 
En passant la petite porte de côté - on dirait l'entrée des étudiants ou des domestiques - on est tout de suite propulsé au coeur de la collection qui contient principalement des instruments anciens mais aussi quelques instruments exotiques. Des dizaines de flûtes, clarinettes, cuivres divers ornent les murs du musée qui consiste en deux étages de tapis rose bien délavé et usé, poussiéreux à souhait. On y trouve aussi de nombreux clavecins, des guitares, violons, violes de gambe et compagnie, des tambours militaires et autres, des ondes Martenot, accordéon, trompettes de toutes sortes.  

L'entrée est gratuite, bien entendu, et on vend quelques babioles plus ou moins musicales pour arrondir les fins de mois des étudiants qui supervisent la visite, j'imagine.

Deuxième mouvement - La visite
Le principe de la visite est simple : on déambule avec un audio-guide sur lequel on entre le numéro de différents instruments qui sont exposés dans le musée. On y entend alors le son de chacun des instruments. 

Or, l'avantage d'une journée "portes ouvertes aux enfants", c'est l'accessibilité de nombreux instruments. Sur une table étaient déposés un accordéon, un genre de oud, et même des cuillères de métal - beaucoup moins belles d'ailleurs que celles en bois que possède Jean-Léon (cadeau de grand-papa François pour notre petit folkloriste en herbe). 

Les enfants pouvaient tout essayer, les parents aussi évidemment, même les tambours et les xylophones qu'on trouvait dans la pièce. Vous pouvez souffler dans toutes les embouchures que vous voulez, sans qu'elles soient aseptisées au Purell. On est bien là en Europe! Une chose pareille serait impensable dans notre Amérique du Nord germophobe, il me semble. Au milieu de la pièce, une autre table aménagée celle-là pour colorier des bustes de Bach reproduits sur des feuille, pour répondre à un petit quizz ou faire une chasse aux instruments de musique avec les plus grands. On a définitivement pensé à tout!

"Le plus gros tuba" de la collection.
Papa avait demandé d'en rapporter la photo. 
Troisième mouvement - L'apprenti musicien
Jean-Léon a donc tambouriné à souhait et produit tout plein de sons dans les trompettes et flûtes mises à sa disposition. La jeune femme qui lui présentait les instruments était d'ailleurs bien impressionnée qu'il puisse, presque du premier coup, produire des sons dans une longue trompette. Il y a du grand-poupou là-dessous...!




Il a pianoté sur un clavecin pendant que je m'amusais aux ondes Martenot et qu'Aurèle, dans le porte-bébé, se faisait l'oreille à tous ces sons, les yeux grands ouverts. Tout le monde s'est amusé pendant une heure, le temps de notre visite.


***
Ce qui me fait penser et vous demander : On a toujours dit, à la blague, que Jean-Léon commencerait le violon à 3 ans. Mais rassurez-vous, ce n'est pas le cas, il est trop occupé à apprendre l'anglais en ce moment. Mais quand et sur quelles bases décide-t-on de faire apprendre la musique à son enfant ? N'étant pas musiciens nous-mêmes (à notre grand regret), Jean-Fred et moi aimerions bien donner la musique en cadeau à nos enfants. Pas pour en faire des virtuoses, juste pour que la musique fasse partie de leur vie. Par quoi on commence ? À quoi reconnaît-on la faculté musicale chez notre enfant ? Des parents musiciens ou des parents de musiciens dans la salle auraient des idées là-dessus ? Ça m'intéresse de savoir ce que vous pensez...

jeudi 16 février 2012

Quoi faire à Londres avec un enfant de trois ans

1) Le Diana Memorial Playground, au coeur de Kensington Gardens.



Un véritable incontournable! Nous l'avons découvert par hasard, 15 minutes avant la fermeture (une dame circule avec une grosse cloche qu'elle fait sonner pour indiquer que c'est le temps de s'en aller, les petits amis...), malheureusement pour Jean-Léon qui n'a pas pu épuiser le potentiel de jeu du très grand bateau (de pirates, il va sans dire) en bois qui trône au milieu du parc. Plusieurs modules en bois, des tipis, ainsi que différentes aires de jeux finissent de faire de ce parc le paradis des petits. 

Vérifier les heures d'ouverture avant de s'y rendre, elles varient selon les saisons.




2) Natural History Museum (Musée d'Histoire naturelle).
Parmi la multitude de choses à voir dans cet immense musée, l'imposante collection de dinosaures que l'on contemple d'une galerie où tout le monde circule dans le même sens. On reconnaît bien là le savoir-vivre des Anglais...
Mais le clou de la visite demeure un immense dinosaure articulé, un T-Rex, préciserait Jean-Léon. Attention car les petits pourraient même en avoir peur...on dirait vraiment un vrai!
L'entrée est gratuite, comme dans la plupart des musées londoniens.



Un garçonnet attentif
qui voulait connaître le nom de chacun des dinosaures

Parmi les préférés de Jean-Léon : deux diplodocus animés

Le fameux T-Rex


3) London Zoo, dans Hyde Park.
Juste avant d'arriver au zoo, dans Hyde Park
Même pour qui n'aime pas les zoos, celui-ci vaut le déplacement. Entièrement refait et réaménagé, on y trouve des animaux en santé et qui ont l'air heureux, une serre de papillons, plein de félins, une grande terrasse habitée par les wallabys (bon, quand on y est allé, ils se cachaient au fond et ça nous aurait pris des longues-vues pour les voir, mais il était là quand même!), des oiseaux exotiques, des singes, gorilles et  autres primates, des lémures, chiens de prairies et autres petits animaux cute, de même qu'une basse cour et des lamas. Ouf! Prévoir plusieurs heures voir une journée entière si on veut tout voir. Pour notre part, nous n'avons pas eu le temps pour les animaux de la jungle de type girafe et zèbre, qui se trouvent dans une autre aile du zoo, de l'autre côté du site principal. L'entrée au zoo coûte très cher (les 3 ans payent déjà) mais c'est un succès assuré et on peut manger sur place dans cafétéria très family friendly où on sert de la bouffe très décente.

4) Tour de ville en bus.

Idéal pour se reposer et en voir le plus en peu de temps. Le tour complet dure plus de 3 heures. Avec un peu de chance, les enfants dorment et on en profite encore plus!





Surtout, éviter Harrod's pendant les soldes annuelles.
Impossible d'y circuler avec une poussette!

mardi 14 février 2012

En Angleterre, on fait comme les Anglais

Elle a tout raflé aux Grammy Awards de dimanche dernier et a vendu 3,4 millions de copies de son album au Royaume-Uni.

J'ai finalement cédé et fait comme la plupart des Anglais l'an dernier : j'ai acheté l'album 21 d'Adele, la nouvelle idole britannique. J'ai découvert Adele par le biais de sa chanson Rolling into deep (complètement accrocheuse en ce qui me concerne) que m'avait fait connaître ma collègue Stéphanie, qui avait mis son clip sur Facebook. Je sais, ça fait beaucoup d'intermédiaires mais c'est souvent comme ça que je découvre et me voilà maintenant fan d'Adele.

Les chansons ne sont pas toutes également intéressante, ça reste pop dans l'ensemble avec des accents RnB ou soul dont je ne raffole pas. Mais je craque quand même pour cette chanson, qui m'a ramenée tout droit en arrière, dans mon alcove de pensionnaire de troisième secondaire.


Ça te dit quelque chose, Michèle ?


jeudi 9 février 2012

Mère nourricière

Une des choses qui me tient le plus à coeur dans ma vie de maman à la maison, c'est ce qu'on trouve dans nos assiettes, trois fois par jour. 

Auparavant, à Montréal, c'est Jean-Fred qui assurait le service du département de l'alimentation, "de la conception à la réalisation", comme j'aimais le dire, c'est-à-dire de l'élaboration du menu à la préparation du repas, en passant par les courses à l'épicerie. Il faut dire aussi qu'il excellait aux commandes du fourneau et passait une bonne partie de ses fins de semaine à cuisiner ce qu'on allait manger pendant la semaine. Il fallait aussi produire assez de nourriture pour avoir deux lunchs par jour, ce qui nécessitait de cuisiner en plus grande quantité, mais comme Jean-Fred a une tendance naturelle à cuisiner pour huit personnes, ce n'était pas un problème.

Or, depuis peu, j'ai dû reprendre les rennes de la cuisine. On a en fait échangé les rôles : je fais la cuisine, il fait désormais le lavage que je faisais avant. Et jusqu'ici, tout va très bien. Le congé de maternité me permet de prendre mes responsabilités très au sérieux et de disposer de temps pour accomplir mes tâches, ce que ne permettrait pas de faire un emploi à temps plein, évidemment : la situation sera bien différente lorsque je retournerai travailler, avec deux enfants. Et nos besoins en nourriture sont plus modestes, Jean-Fred prenant chaque jour le lunch à son collège ou à l'extérieur et Jean-Léon mangeant à la garderie les lundis et mardis. Quant à Aurèle, il se contente du lait de maman pour le moment mais je ne vais pas tarder à me mettre à la préparation de purées.

Je prends donc très à coeur de nourrir mon garçonnet, mon amoureux aux études et bientôt mon bébé qui mangera lui aussi. C'est un des rôles que je préfère dans ma vie de maman, celui de mère nourricière. D'abord par goût des bonnes choses, gourmandise, mais aussi par conviction que ce qu'on ingère nous assure l'équilibre, la santé, le bien-être, la stabilité dans l'humeur. Et quel bonheur de partager un bon repas en famille, chaque soir, et de se raconter notre journée...pendant que les petits comme les grands se régalent. Je dois aussi tenir ça de ma grand-mère qui aimait tant nous voir manger et ne pouvait s'empêcher de proposer de nous préparer autre chose alors qu'on avait encore la bouche pleine...

Tout ça pour dire que ma façon de tenir cuisine relève plus de l'économie familiale que de la gastronomie et qu'il ne faut pas venir à notre table pour faire régime...je cuisine au beurre et à la crème, comme m'a appris à le faire mon cher mari, et je privilégie les aliments entiers, produits céréaliers  ou  matière grasse. Ben quoi, le goût avant tout!

Bienvenue dans ma cuisine!

Voici donc de quoi est faite une bonne semaine dans ma cuisine, par les temps qui courent : 

Une bonne semaine dans ma cuisine, comporte son lot de recettes nouvelles mêlées à des classiques. Ces jours-ci, les recettes nouvelles viennent d'un numéro de la revue Ricardo, laissé ici par mes beaux-parents. C'est fou le chemin qu'on peut faire avec un seul exemplaire de cette revue! Je ne sais pas si tous les numéros sont aussi intéressants que celui que j'ai entre les mains, mais je suis agréablement surprise. Je m'inspire aussi chaque semaine des recettes du journal du samedi, pour la saveur locale.

La semaine dernière, par exemple, j'ai préparé le potage tout vert (asperges, brocoli, épinards) de Ricardo et le gâteau orange, gingembre et All Spice, proposé par mon nouvel ami Hugh Fearnley-Whittingstall du Guardian.
Côté classique, j'ai fait les boulettes d'agneau de José di Stasio que Jean-Fred et Jean-Léon adorent.

Une bonne semaine dans ma cuisine, c'est au moins un plat de poisson ou de fruits de mer. C'est simple à préparer, savoureux et nutritif. Et Jean-Léon en redemande!

Une bonne semaine dans ma cuisine, c'est au moins un plat sans viande. Ce n'est pas toujours facile de cuisiner sans viande. J'essaie de privilégier les légumineuses, le tofu et le quinoa qui offrent une bonne dose de protéines. J'aime les protéines (cri du coeur)! Je me sens bien soutenue quand j'en mange, rassasiée et satisfaite. Le secret est d'en varier la source. Je trouve que notre diète comprend souvent trop de sucre et pas assez de protéines.

J'ai parfois recours aux substitutions qui facilitent la vie : remplacer la viande par des lentilles dans la sauce à spaghetti (recette de ma maman) ou le lait par du tofu liquide dans les potages (truc de mon amie Nancy).

Une bonne semaine dans ma cuisine, c'est quand tout le monde est satisfait! Ma nouvelle routine consiste à demander à chacun ce qu'il veut manger cette semaine. La semaine dernière, Jean-Léon a demandé du tofu (oui, oui, vous avez bien lu! J'ai fait le "tofu au sésame", recette tirée du livre À table les enfants, découvert grâce à Marie-Noël) et Jean-Fred, des burgers pour cette semaine. Comme ça, tout le monde est content...au moins un soir par semaine!

Une bonne semaine dans ma cuisine, demande une bonne planification et une bonne organisation. Rien de pire que de ne pas savoir à 17h ce qu'on va manger à 18h. Donc, le dimanche, je consulte les troupes et mes sources d'inspiration (principalement en ligne car on a laissé nos livres de recettes au Québec) auxquelles j'ai récemment ajouté le site Punchfork, recommandé par Maude, et qui offre une excellente revue de toutes les recettes disponibles sur internet.

Je fais ensuite l'épicerie en ligne  et elle me sera livrée le lendemain. Si je manque de munitions à la fin de la semaine, je vais faire un tour  à l'épicerie. Je fais une liste des recettes que je veux faire, idéalement cinq, une pour  chaque jour de la semaine, et je mets cette liste sur mon frigo. Le samedi et le dimanche, on improvise avec ce qui reste ou je vais au marché d'Oxford et nous ramène de quoi souper.

Une bonne semaine dans ma cuisine, c'est quand je n'y ai pas passé trop de temps, au final. Je choisis des recettes qui se préparent en 30 minutes ou moins, je fais la vaisselle en même temps que je cuisine c'est-à-dire à mesure ou pendant que ça cuit (truc de ma cousine Joanne), je fais une soupe avec de vieux légumes pendant que je prépare le repas du soir et je n'hésite pas à acheter des produits qui peuvent me faire gagner du temps : carottes déjà coupées, sacs de légumes préparés pour les sautés, laitue et épinards déjà lavés, fromage déjà râpé. Je paye peut-être plus cher, mais mon temps, c'est aussi de l'argent!

Une bonne semaine dans ma cuisine, c'est quand il y a du dessert. Idéalement, du dessert maison. Ça limite les dégâts en matière de sucre et de gras. Sinon, on le mange en cachette de l'enfant.

Aussi : toujours m'assurer qu'il y a des restes pour le lunch du lendemain ou alors je me rabats sur la boîte de thon ou les oeufs durs, toujours avoir des crudités prêtes à manger et que je sers à tout moment, lorsqu'un retentissant "Maman, j'ai faim!" se fait entendre (j'ai aussi pris ce truc à Marie-Noël, maman de trois mangeuses de légumes crus), avoir des compotes de fruits et des fruits variés à offrir pour le dessert, cuisiner avec Jean-Léon quand il en a envie : biscuits, gâteaux, mais aussi soupe, pâte à crêpes, etc.

Sans oublier : toutes les fois où Jean-Léon refuse de manger parce qu'il est trop fatigué et se décompose sur sa chaise, parce qu'il a décidé qu'il n'aime plus le spaghetti (crime de lèse-majesté s'il en est un dans la famille!), parce qu'il a mangé deux portions de pudding à la collation du pre-school, toutes les fois où le souper "en tête-à-tête" avec mon fils dure 8 minutes (chrono à l'appui), où on doit prendre Aurèle qui pleure et manger notre steak à une main, toutes les fois où j'annonce qu'on mange (encore) des sandwichs pour le lunch, toutes ces fois où je me dis que commander une pizza, ce serait vraiment une bonne idée...même si la pizza ici, est vraiment décevante et chère, toutes les fois où je me rappelle le bon vieux temps où on commençait à penser au souper à 20h...

Toutes ces fois, je me demande si je suis la seule à vouloir faire du bricolage avec de la corde de rosbif et à rêver de corvées de boulettes avec mes enfants ?

***

Vous avez envie de m'inspirer avec vos trucs gagnants et vos idées géniales pour bien nourrir votre monde ? N'hésitez pas à partager ici! Ça m'intéresse.



mardi 7 février 2012

L'hiver de Jean-Léon

"Maman, viens voir, il y a de la neige dehors, plein de neige...j'ai vu ça dans la fenêtre...ça veut dire que c'est l'hiver, hein? "

Pas facile pour notre petit bonhomme de se démêler dans les saisons, depuis qu'on est à Oxford!

Dimanche, 5 février 2012

jeudi 2 février 2012

Bilan de mi-parcours (ou presque)

En janvier, tout sera placé. Voilà ce que je m'étais dit et ce que je nous ai répété tout l'automne, surtout quand ça n'allait pas ou pas assez vite à notre goût. Voici un petit bilan de cette première demi-année, bilan qui me permet de penser que j'ai eu raison de penser qu'en janvier, tout serait placé...

***
Jean-Léon : ne fait plus de chichis pour aller au preschool, comprend de plus en plus l'anglais, dit "thank you", "please", "juice", "car", sait toutes ses couleurs et les chiffres jusqu'à dix en anglais, chante dans une langue inventée proche parente de l'anglais. Joue souvent seul et longtemps avec blocs Lego. Aime aller à la piscine municipale et raffole des sandwichs aux crevettes. S'ennuie de la neige. Aime son petit frère, n'aime pas quand papa part travailler et trouve que maman est belle avec ses cheveux courts. 

Le petit chef et sa tarte aux pommes,
cuisinée avec grand-maman Rita

Deux des passions de Jean-Léon : les trains et la royauté
Aurèle : est déménagé dans son lit de grand et partage maintenant la chambre de son grand frère. S'endort tout seul, fait des séquences de 6 heures de dodo (quand ça lui tente!), se retourne du ventre au dos, gazouille beaucoup, passe des graves aux aigus, sourit et rit. Fait l'horloge en tournant sur lui-même, se tient très bien sur le ventre et sort de son tapis d'éveil à force de se déplacer. Découvre ses beaux jouets reçus en cadeaux depuis sa naissance. Boit et grandit beaucoup. Observe sans relâche son grand frère. 

Aurèle, 3 mois et demie, adopte le style breton
La passion d'Aurèle : boire!


Jean-Fred : était sur son vélo jusqu'à la semaine dernière (crevaison + "vague de froid" = pas de vélo cette semaine), travaille en fou, a adoré ses vacances avec ses parents, est un modèle de discipline. Boit beaucoup de thé. Est heureux la plupart du temps.

Jean-Fred au travail sur son IPad
Elsa : a repris le yoga, la thèse, le contrôle de la cuisine. Regarde la série sur les Tudors et lis le premier tome d'Harry Potter (sur le bon conseil de Sylvie), tout ça en anglais. Adore sa nouvelle poussette double. S'ennuie de ses amies, de ses cousines, de ses matantes, de sa belle-famille et de ses parents. S'ennuie de ses collègues mais pas du cégep. S'ennuie de la garderie Alexis-le-Trotteur. Ne s'ennuie pas de son ancien appartement ni de son auto en hiver. Met du chutney dans son sandwich au jambon. Pense être déjà déshabituée de l'hiver. Vit plein de moments de grâce avec ses deux garçons et son amoureux. Aime se retrouver pour faire son blog. Trouve que le temps passe vite.

Je fais ma princesse à Kensington Gardens.
Une des rares photos de moi sans les enfants.