samedi 17 septembre 2011

« Donnez au suivant »


C’est enfin la saison des déménagements, des arrivées et des départs! Plein d’articles « pas cher, pas cher » s’annoncent un peu partout, les « Charity shops » débordent de cossins utiles ou décoratifs, les ventes de marchandise usagée se multiplient. 

Je vis enfin mon rêve d’installation tel que je l’avais imaginé : comme une chasse aux trésors et aux aubaines! Je vous présente donc quelques-unes de nos stratégies pour nous installer à peu de frais…en autant qu’on ait du temps!

1) « Freecycle » 
De Montréal, je m’étais d’abord inscrite au site internet « Freecycle » d’Oxford. Le principe du « Freecycle » (mot-valise composé de "free" (gratuit) et "recycle" (recyclage)) est bien simple et existe dans la plupart des villes : il s’agit de prendre part à un réseau d’échange de matériel usagé. On ne vend rien, on donne tout! Et on espère trouver en retour ce qui nous manque et nous convient. Le recyclage à son meilleur. Or, depuis notre arrivée, les annonces parues sur le site de « Freecycle » d’Oxford étaient assez décevantes, merci. Un lot de 500 cassettes vierges, des pots de plastique pour les plantes, des vieux ordis franchement désuets, d’anciens numéros de la revue The Economist, des rideaux de douche abimés, des matelas tachés et j’en passe (et j’en mets un peu!) : qui a vraiment besoin de ça? Pas nous en tout cas!

Mais avec l’approche de la rentrée dans quelques semaines, le site de « Freecycle » prend une toute autre tournure. Il faut être sélectif et attentif - c’est-à-dire prendre connaissance de la centaine de messages qui paraissent chaque jour, mais tous les rêves sont permis de dénicher LA chose dont on a besoin sans débourser un pound. On peut aussi repérer des « donneurs » plus intéressants que d’autres et suivre plus assidument leurs parutions (dans notre cas, ceux qui annoncent des articles pour bébé et enfant). Ainsi, après qu’un banc de bébé nous ait passé sous le nez, nous avons trouvé un lit de bébé à 10 minutes de chez-nous, offert par une famille de mexicains dont j’avais d’ailleurs rencontré le papa au parc, quelque jours auparavant (non, mais, quel hasard!).

Ensuite, nous avons pu être informés par « Freecycle » d’un « Swap Shop » qui se tenait dans un centre communautaire de Headington, quartier à l’est du centre-ville d’Oxford - très charmant et invitant quartier d’ailleurs, avec ses nombreux cafés, boulangeries et son magnifique parc (Bury Knowles Park). Le « Swap Shop » est l’incarnation même des principes du « Freecycle ». Chacun arrive avec les choses dont il souhaite se débarrasser, les « garoche » sur une table et premier arrivé, premier servi! C’est aussi la quintessence du magasinage avec un enfant de trois ans : « Tu peux prendre CE QUE TU VEUX, mon cœur! Vas-y! Tout est gratuit! »...et on fera le tri à la fin. Comme c'est le cas dans tout événement anglais qui se respecte (communautaire de surcroit), il est aussi possible de se régaler, pour quelques sous, de succulents gâteaux faits maison (cette fois c'était vanille et orange...miam!) et de thé.

Nous avons donc déniché à ce « Swap Shop » d’Headington : des jouets pour Jean-Léon (un jeu de « Monkey Business » et un micro en plastique), une petite marche pour que Jean-Léon grimpe et puisse se laver les mains tout seul, des livres de droit pour Jean-Fred et des romans en anglais pour moi, un livre de Nemo pour Jean-Léon et un en tissu pour Aurèle. Le tout, une fois soigneusement lavé, a fait le bonheur du petit et des grands!

2) Les « Charity Shops »
Toutes les rues commerciales d’Oxford et des environs possèdent leurs « Charity Shops ». Ce sont ni plus ni moins que des friperies ou des magasins d’objets usagés dédiés à des œuvres caritatives. Le cancer, les enfants malades, la fondation Marie-Curie, Oxfam, les maladies du cœur, chaque cause a son magasin ou sa chaine. Les prix y sont très variables (pas toujours des aubaines, en fait), mais on peut y trouver des vêtements pour toute la famille en bon état et très propres, de même que de nombreux articles pour la maison. Tout le monde ici semble fréquenter ces magasins, les vieilles dames dignes (et elles sont nombreuses), les jeunes à la mode autant que les petites familles dans notre genre.

C’est donc au magasin Oxfam d’Headington que nous avons fait notre première trouvaille « design » : un miroir « Mondrian » pour 10 pounds. Je suis bien fière de ce premier élément décoratif tout autant qu’utile qui viendra enjoliver nos murs beiges.

3) Les voisins de Summertown House
L’avantage de vivre dans une résidence universitaire comme celle de Summertown House est que tout étudiant habitant ici finit par s’en aller (on ne peut rester que deux années dans un appartement fourni par l’université) et par, ultimement, chercher à se débarrasser des biens acquis ici. Le babillard se trouvant dans l’entrée de notre immeuble est donc couvert depuis quelques jours d’affiches diverses annonçant des « Moving Sale » (« Vente de déménagement »). 

En plus de permettre le transport facile des articles, les « Moving Sale » de nos voisins doivent se faire rapidement. On peut donc négocier un peu les prix ou demander innocemment : « Vous n’avez pas autre chose dont vous aimeriez vous débarrasser? Le cadenas de vélo, là-bas, par exemple… » (fait vécu). Jusqu’ici, nous avons dépouillé nos voisins de tout ceci, en échange de quelques pounds bien entendu : mutli-prise de courant, hauts-parleurs et table d’ordinateur, manche mélangeur Braun, fer à repasser et cadenas de vélo.

« Donnez au suivant », comme dirait la madame à la télé. Nous, on aime!
Elsa
Jean-Léon s'amusant derrière notre immeuble avec une petite voisine

1 commentaire:

  1. Le commentaire de Kiki, un peu jalouse du module de jeu: mais moi, j'ai déjà été dans un module de jeu comme ça, mais pas pareil!

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