dimanche 11 septembre 2011

Simplicité involontaire (ou la vie sans cargo)

Au mois de juin dernier, parmi nos nombreux préparatifs en vue de notre départ pour l’Angleterre, nous avons planifié un envoi par bateau (cargo) de 2 mètres cubes de choses et d’autres : articles pour bébé, vêtements d’automne et d’hiver, chaussures, bottes et sacs, jouets d’enfants, équipement de cuisine (casseroles, couteaux, vaisselle), couettes, draps et serviettes, siège d’auto pour bébé (coquille), tricycle et remorque double pour le vélo. Pas facile de sélectionner tout ce qu’y nous serait indispensable et pour lequel nous n’aurions pas envie de débourser une fois à Oxford. Mais nous y sommes arrivés, non sans l’aide d’amis (merci entre autre à E. qui habite la Belgique depuis quelques années et qui nous a fait part de ses « indispensables » à exporter) et des parents, d’ailleurs.

Une autre des difficultés que nous avons rencontrées concernait la date d’arrivée dudit contenu de notre cargo, qui nous serait livré à la maison pour une somme additionnelle, évidemment (en plus, donc, des frais d’espace, de transport et du montant de dédouanement). Il fallait prévoir deux semaines pour la traversée, puis s’assurer que nous serions là pour recevoir le tout. Nos affaires ont donc été déposées en juin chez le déménageur outre-mer et un simple appel allait suffire en temps et lieu, pour que le tout soit expédié. Nous avons donc fixé l’envoi au 15 août, sachant que nous serions dans notre chez nous le 26, donc deux semaines plus tard.

Or, deux semaines après notre arrivée, nous sommes toujours SANS nos affaires et jusqu’à tout récemment, nous étions également SANS nouvelles de notre envoi. Le transporteur nous a finalement informé que le conteneur où se trouvent nos affaires a été pris deux semaines à Halifax pour une inspection des douanes et que nous recevrons nos affaires la semaine du 18 septembre.

Si je résume, en plus de devoir produire de mémoire et pour la troisième fois un inventaire pour les douanes, nous devrons donc continuer notre vie de simplicité bien involontaire, en espérant que bébé Aurèle (prévu pour le 29 septembre, on s’en souvient) n’arrivera pas avant le cargo, sans quoi il faudra, entre autre, trouver un autre siège d’auto pour sortir bébé de l’hôpital!

Voici, en vrac, quelques exemples de ce que la simplicité involontaire implique depuis notre arrivée à Oxford :

Rayon vêtements et équipement de bébé :
- porter mes sandales Birkenstock, beau temps, mauvais temps (et il commence à faire froid, croyez-moi!).
- habiller Jean-Léon avec ses « restants » de vêtements d’été qui commencent à être trop petits.
- acheter des vêtements de nouveau-né pas chers, au cas où Aurèle arriverait avant le cargo : 2 pounds (environ 3,50$) pour 8 morceaux chez un petit brocanteur qui fait aussi friperie.
- repérer les voisins qui ont de jeunes enfants et se préparer à leur emprunter un siège d’auto pour bébé, au cas où… (vous connaissez la suite).

Rayon linge de maison :
- acheter des serviettes, des oreillers ainsi que des linges à vaisselle, même si on a tout ça sur le cargo ;
- dormir avec nos couvertures « Air Transat », reçues dans l’avion : chacun notre couverture, il faut bien l’installer et ne pas trop bouger, la couverture fait environ un mètre de large!

Rayon jouets :
- être créatifs et transformer n’importe quelle boîte de carton en auto, déguisement de robot, camion de livraison, trottinette, vélo, motomarine, motoneige…

Rayon cuisine (le plus atteint par la simplicité involontaire) :
- tout préparer avec deux lèchefrites (communément appelées « pans ») et pas de casserole ;
- couper les légumes avec un couteau à beurre ;
- compter sur un chef très créatif (billet du chef sur comment "cuisiner avec deux pans" à venir…) ;
- rechercher les boîtes de conserve qui s’ouvrent avec une clé, sans ouvre-boîte ;
- manger dans de la vaisselle de plastique (petit ensemble de couverts de plastique acheté à Bruxelles, dans un éclair de prévoyance) ;
- acheter du vin « twist cap » car la technique pour ouvrir une bouteille de vin avec un soulier ne fonctionne pas avec les bouchons synthétiques.

Et espérer, par-dessus tout, que notre cargo se rendra à bon port…

Elsa

2 commentaires:

  1. Ça me rappelle une annonce comique qu'il y avait dans le temps.
    Retrouvailles d'étudiants de médecine, tout le monde dit il pratique quoi et où. Un des invités, quand vient le tour de parler de ce qu'il fait:
    "Moi, je "pratique" la simplicité volontaire. C'est pas simple, mais c'est pas volontaire non plus."

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  2. Les filles ont beaucoup aimé le vidéo de la bouteille de vin! Simone avec sa perspicacité a dit: c'est un Français!
    MN

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