Blogueur invité, Jean-Fred nous fait le bonheur de partager avec nous ses impressions olympiennes. Lui-même ancien champion de pichenottes, il s'imprègne pour nous de l'esprit des jeux, dans la plus pure tradition de Pierre de Coubertin. Merci Jean-Fred et bons jeux à tous!
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L’ambiance
olympique s’installe en Grande-Bretagne. Pour l’instant, il me semble qu’il y
avait plus d’enthousiasme pour le Jubilé de la reine, mais il faut dire que les
célébrations prenaient place au sein d’un weekend de 4 jours, ce qui a l’heur
de plaire à tout un chacun, même aux plus ardents des républicains. Tandis que
les Olympiques, tout aussi excitants puissent-ils être, vont rimer avec cohues
et embouteillages pour plusieurs, quand ce n’est pas batterie de missiles sol-air dans la cour de leur immeuble. Cela dit, je suis certain que la fièvre
montera quand s’ouvriront les Jeux.
Elsa et moi n’avons pas eu à réfléchir trop
longtemps pour conclure qu’avec nos deux charmants bambins, la meilleure façon
de profiter des Olympiques serait
de les regarder à la télé, de préférence dans un autre pays. C’est
pourquoi nous quitterons pour nos vacances polonaises dès l’ouverture.
Néanmoins, quand j’ai vu dans ma boite
courriel que je pouvais participer à un tirage pour assister à la cérémonie du
relais de la flamme olympique organisée par l’Université, je n’ai pas pu
résister. Je fus ravi de recevoir quelques semaines plus tard un courriel
m’indiquant que j’avais gagné une invitation. Ma flamme a, toutefois,
légèrement vacillé (excusez-là) quand j’ai constaté que la cérémonie avait lieu
en pleine nuit, soit de 6:30 à 7:30.
Finalement, les encouragements d’Elsa, notre olympienne en résidence*,
ont eu raison de ma résistance et le réveil fut réglé pour 5:30, mardi matin.
En arrivant à la Sir Roger Banister Race
Track, je compris que j’avais gagné une place, mais pas le gros lot. Il y avait
deux catégories de billets, l’une pour les VIP qui allaient s’asseoir dans les
estrades de la piste d’athlétisme et une autre pour la plèbe qui allait se
tenir debout de l’autre côté de la piste et suivre la cérémonie à l’aide d’un
gros haut-parleur. Je ne connaissais pas le Sir Roger qui a donné son nom à la
piste, mais j’ai appris qu’il a été, en 1952 et à cet endroit, le premier
athlète à briser la barre des 4 minutes pour une course de 1 mile. Maintenant âgé de 83 ans, Sir Roger lui-même
a transmis la flamme à la première relayeuse Nicola Byrom, une doctorante
d’Oxford qui se distingue par sa contribution à la lutte contre les troubles
alimentaires.
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Loin devant, les VIP... |
La cérémonie fut assez brève : Sir
Roger s’est remémoré quelques souvenirs, il nous a assuré que les Olympiques de
Londres seraient les plus réussis de l’histoire et il a transmis la flamme à
Nicola qui s’est fièrement élancée sur la piste. À 7:15, tout était terminé.
Pour rester dans l’esprit de l’olympisme
moderne, je suis allé prendre mon petit déjeuner chez McDonald’s.
* La mythologie longueuilloise prétend qu’elle
fut même un temps surnommée « Elsa la flamme olympique » lors des
Olympiques de 1984. On nage ici en plein intertexte homonymique.